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Biennale ARTour - « Entre-Mondes »

La quatorzième édition de la biennale ARTour propose de découvrir des expositions ou des installations dans neuf lieux qui ponctuent un parcours de La Louvière à Braine-le-Comte, en passant par Bois-du-Luc, Ecaussinnes et Soignies.

affiche  avec texteSous l’intitulé Entre-Mondes, les œuvres présentées évoquent des frontières indéfinies, entre rêve et réalité, des espaces intermédiaires, virtuels ou bien réels. Les artistes invité·e·s abordent ces déclinaisons thématiques selon différents points de vue. Ils dévoilent des mondes intérieurs ou posent un regard critique sur celui d’aujourd’hui. Sensiblement, ils révèlent des possibles, à la bifurcation d’un monde d’avant et d’après où se projeter.

 Conjuguant art contemporain et patrimoine, la Biennale ARTour - parcours fédérateur faisant rayonner la région du Centre - a été créée en 1997 à l’initiative d’Eric Claus, chargé de projet arts plastiques à Central.

Invariablement envisagée dans un esprit d’échange et de coopération, la programmation de chaque édition se développe autour d’une thématique inédite et inspirante, nourrissant l’enthousiasme des participants (artistes établis et talents émergents). 

Avec pour fil d’Ariane la formule « Entre-Mondes », cette 14e édition propose de découvrir des œuvres de toutes disciplines qui interrogent les notions de territoires concrets ou imaginaires, d’espaces intermédiaires, de frontières insaisissables, de dimensions singulières… Autant de mondes parallèles - réels ou abstraits, séculaires ou expectatifs - auxquels les artistes contemporains, et eux seuls, peuvent nous donner l’accès. Et pour cause : la production actuelle s’impose continuellement comme un monde à part. Un lieu d’étonnement, de curiosité, de questionnement. Un univers à la fois éloigné et auquel nous sommes intimement liés. Mieux ! En explorant la lisière de ces mondes auxiliaires, à la rencontre de leurs habitants extraordinaires, nous pouvons observer et comprendre nos normes, sonder la question de l’altérité, poser un regard critique sur notre société.

Mêlant expositions et installations, la Biennale ARTour propose un parcours faisant étape dans neuf lieux emblématiques de la région du Centre, de La Louvière à Braine-le-Comte, en passant par Bois-Du-Luc, Écaussinnes et Soignies. Pas d’itinéraire préétabli, la curiosité fait loi ! 

Les différents lieux

 Le Château Gilson (La Louvière) présente une Joyeuse Parade. Nos guides ? Trois artistes travaillant sur l’imagerie décalée de mondes peuplés d’autres créatures. Nappées d’humour, les gravures de Clémence Godier nous emportent dans un voyage anthropologique à la rencontre de la tribu des Mangeurs de têtes. Porte-étendard d’un néo-folklore fabuleux et coloré, Shen Özdemir poursuit la création de son carnaval imaginaire, transdisciplinaire et inclusif (Karnavalo). Graphiste, illustrateur, photographe et graveur, Mathieu Van Assche imagine un univers peuplé de personnages loufoques, tendres et joyeux, comme échappés d’un carnaval.

 Centrissime (La Louvière) expose le travail d’Arthur Delhaye. Une démarche qui gravite autour de la question humaine, explorant sa forme (voulue ou infligée), sa fabrication et ses rapports au monde. L’artiste tente de contempler ses congénères avec le recul, la curiosité et la perplexité de celui qui observe quelque chose pour la première fois. Artiste sonore et sound designer, Tommy Lawson propose le fruit de sa résidence de création à La Louvière : une expérience intitulée D’un monde (sONore) à l’autre. Un parcours géolocalisé, au centre de La Louvière, qui enchaîne les mini-récits comme autant de « cartes postales » sonores.
 
Le Centre Daily-Bul & C° (La Louvière) propose une rétrospective de l’œuvre de Bernard Josse (1949-2022). Intitulée « Entre trois émois » (images-textes-installations), cette exposition monographique met en évidence la pluralité et l’interconnexion de l’ensemble des pratiques graphiques, plastiques et littéraires de l’artiste, durablement influencé par Achille Chavée, Pol Bury et l’état d’esprit du surréalisme.

Le Mill – Musée Ianchelevici (La Louvière) a invité Le Centre des Recherches Infinies fondé en 2021 par Lauriane Belin. L’artiste intervient dans l’espace de la collection permanente avec une proposition mettant en évidence ce qu’il y a de commun entre le travail de Ianchelevici et le sien, entre individus, entre le travail présenté et le visiteur de l’exposition.

 Camille DufourLe Musée de la Mine et du Développement Durable (Houdeng-Aimeries) multiplie les propositions. Les trois premières de nature contemplative : Manon Bouvry retranscrit en de multiples nuances ce que la nature offre à voir et à ressentir ; Régis Cotentin nous invite, par l’entremise de son installation audiovisuelle Slyder à une plongée onirique à mi-chemin entre le songe éveillé et le rêve inconscient ; Camille Dufour crée des univers apocalyptiques où la nature autant que les êtres subissent les ravages de nos modes de vie. Intitulée La Volière, l’installation vidéo, assurément sculpturale, imaginée par André Goldberg présente une série de vidéographies dans des cages d’oiseaux sur socle. En prise directe avec le réveil écologique, la démarche transdisciplinaire menée par Cécile Massart explore les modes de transmission de la mémoire des sites de déchets radioactifs dans le paysage par des pratiques artistiques. L’artiste et commissaire brésilienne Kika Nicolela propose une sélection d’œuvres de sa collection personnelle, toutes diffusées en NFT. Un phénomène qui alimente notre curiosité. Plasticien inclassable, Maxime Van Roy questionne l’accumulation des couches de sédiments se déposant dans le fond des océans (Elles se changent en eau). Avant de conclure, Le dernier qui s’en va éteint la lumière. Titre tombant à point nommé pour cette production, signée Elodie Wysocki, qui questionne les notions d’altérité. Fascinée par les figures monstrueuses, déchues et bannies, l’artiste nourrit sa démarche plastique de créatures tout droit sorties de récits et de mythes.

 L’Espace Philomène (Écaussinnes) défend le travail de Cathy Weyders, artiste plasticienne qui désacralise l’idée de nation, reconsidérant la question de son « pouvoir ». Mélangeant symboliquement les appartenances territoriales, Cathy Weyders a imaginé une installation (Les Géants de la Nation) dans laquelle elle mixe des drapeaux de manière désinvolte et aléatoire.
 
Écrin de style roman, la Collégiale Saint-Vincent (Soignies) s’ouvre à l’art contemporain, accueillant une installation de Martine Vanderhoven qui ne manque pas de dialoguer avec le divin : Là-bas, là-haut. Des formes vaporeuses se jouent de la lumière naturelle, se doublent de leurs ombres, semblant flotter à mi-chemin entre terre et ciel.
 
Jacques IezziAu Centre d’Art et de Culture (Soignies), l’association Quinconce présente un ensemble de créations originales avec pour trait commun la libre interprétation de la thématique « Entre-Mondes ». Déclinaisons multiples et variées signées Pol Authom, Bernard Bacq, Marine Balthazar, Alain Breyer, Etienne Colas, Helga Dejaegher, Claude Foubert, Véronique Hoet, Jacques Iezzi, Claire Kirkpatrick, Jean-Pol Lété, André Navez, Rosa Pardo, Daniel Pelletti, Serge Poliart, Jacques Pyfferoen, Pierre Staquet et Fredy Taminiaux.
 
Dernière concentration de talents, direction l’Ancienne Verrerie (Braine-le-Comte). Dans ce lieu réaffecté en ateliers d’artistes, les six artistes du Collectif Le Taf - Mario Ferretti, Frédéric Kruczynski, Didier Leemans, Alexis Remacle, Stéphane Tambeur et Sandra Hooghuys - forment trois binômes. Une joute artistique transforme l’espace - lieu de passage ou de transition entre deux mondes – en une aire de jeu, territoire de tous les possibles.

Infos :064 21 51 21, https://www.artour.be/

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Date de publication

Mardi, 11 Juillet, 2023 - 14:53