La Chinoise Oya (Ouyang Yuzhen) remporte le 32ème Prix de la Gravure pour ses sérigraphies

Le secteur des Arts plastiques de Hainaut Culture était dans le jury. Oya a scanné et numérisé le journal China Daily et a supprimé tout le contenu du journal, à l'exception des titres de sujet et des pronoms personnels. Ensuite, des poèmes ont été formés dans le journal, et ils étaient aléatoires et géographiques. Alors, que représentent les pronoms personnels ? Les pronoms personnels peuvent représenter moi, vous, nous, eux... Et nos vies, nos droits, notre propriété, notre liberté.

Depuis 1989, le Centre de la Gravure et de l'Image imprimée (CGII)  de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) à La Louvière, décerne un Prixde la Gravure et de l’Image imprimée. Il récompense le travail d’un jeune créateur. Le lauréat bénéficie d’une bourse de 2500 euros offerte par la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

86 artistes se sont inscrits et 23 d’entre eux ont été sélectionnés par un pré jury pour être exposés. Très belle sélection d’artistes maniant la gravure et l’image imprimée dans les sens les plus divers, tant sur un plan technique que sur le plan de leur démarche.

Questionnement politique, environnemental, interrogation de la grande histoire autant que de mémoires plus personnelles. Si les propos sont résolument ancrés dans notre société actuelle, certaines estampes prolongent une esthétique proche des imageries du passé.

Oya, jeune artiste chinoise de 30 ans installée à Bruxelles et diplômée de La Cambre, devient ainsi la lauréate de cette 32ème édition du Prix de la Gravure.  Née en Chine, actuellement Oya vit et travaille à Bruxelles, diplômée de master en Gravure et l'Image imprimée à l'École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre en 2023.

 "Le choix fut cornélien et les discussions entre les membres du jury furent enflammées. Jusqu’à se porter unanimement sur une artiste dont le propos politique se glisse dans une forme poétique pour dénoncer un système totalitaire qui ne laisse que bien peu de place aux libertés individuelles", témoigne Catherine de Braekeleer, historienne de l’art, directrice honoraire du Centre de la Gravure de la FWB et présidente du jury.

 Robin Dervaux et Annelise Van de Perre ont reçu le Prix Elisabeth Burdot.

Exceptionnellement, cette année, nous avons le plaisir d’accueillir, au sein du Prix de la Gravure, un Prix Élisabeth Burdot, institué par l’asbl Les Amis d’ma Mère (Les Amis d’ma mère a.s.b.l. /// Little House, rue Léon Cuissez 12, 1050 Bruxelles /// www.lesamisdmamere.be) avec pour but de soutenir la jeune création.

Les lauréats bénéficient chacun d’une bourse de 1000 euros offerte par l’asbl Les Amis d’ma Mère. Les prix sont destinés à des artistes de moins de 38 ans.

Le point de vue du jury sur les lauréats :

Robin Dervaux
A l’aide de ses délicates mais puissantes incisions sur du bois brulé, Robin Dervaux parvient avec dextérité à faire ressurgir la violence de ses souvenirs enfouis.

Annelise Van de Perre
Annelise Van de Perre crée une gravure en hommage au labeur de l’humanité, qu’elle décline et fragmente avec poésie, force et finesse, sur des objets du monde du travail.

Robin Dervaux
Bachelier en technique de l’image - Inraci, Bruxelles et CESS Option illustration/peinture - St Luc, Tournai.
Le grand brasier est une série de formats en bois brûlé qui fait écho à trois souvenirs proches ou lointains, chacun intimement liés au feu et à ma perte. Ce projet transcende la simple représentation des souvenirs pour capturer leur essence même. Les œuvres deviennent des témoignages visuels d’une réalité troublée, où les frontières entre le passé et le présent, la douleur et la résilience, s’estompent

Annelies Van de Perre
2022-2024: Master en gravure - Arba -Esa 2020 – 2024: Image imprimé – RHoK à Bruxelles 2016 – 2020: Bachelor professionnel professeur des arts pour les adolescents – Odisee Hogeschool à Bruxelles 2014 – 2016: Bachelor illustration et gravure – Luca School of Arts à Gand 2013 – 2014: Bachelor dessin – KASK à Gand 2011 – 2012: Vrije beeldende kunsten – SKI Ottogracht lycée à Gand
Pour moi, l'impression n'est pas le point final, mais une étape intermédiaire vers une transformation plus poussée. La gravure sur métal est un langage souple qui permet de développer des idées, d'évoluer ensemble en tant que créateur d'images et en même temps observateur critique. Il me permet d'explorer des thèmes universels liés au monde d'aujourd'hui. Dans le projet suivant, je continue à rechercher "l'objet" en relation avec la gravure, tel qu'un arroseur à dos de pesticide en cuivre, entre autres, et je jongle entre la création d'images analogiques et numériques.

Le jury se composait cette année de :

Maelle Delaplanche, commissaire indépendante, membre de la Commission consultative des Arts Plastiques, représentante de la Fédération Walloinie-Bruxelles.

 Jean Marchetti, galeriste – « Le Salon d’art » et éditeur – « La Pierre d’Alun ».

 Fanny Moens, historienne de l’art, responsable de la Triennale de gravure de Liège.

 Louise Charlier, plasticienne, lauréate de la 31è édition du Prix de la Gravure de la FWB.

 Anne Leloup, artiste, graveur, lauréate du Prix en 1996 et éditrice – « éditions Esperluète ».

Adèle Santocono, historienne de l'art et responsable du secteur des Arts plastiques de la province de Hainaut.

 Présidente : Catherine de Braekeleer, historienne de l’art, directrice honoraire du Centre de la Gravure de la FWB.

Secrétariat : Christophe Veys, directeur du Centre de la Gravure de la FWB, historien de l’art, professeur à Arts2.

Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la FWB
10, rue des Amours. B-7100 La Louvière
www.centredelagravure.be