La part du sacré

Le Musée des Beaux-Arts de Mons (BAM ) présente jusqu’au 8 octobre» l’expo « La part du sacré » de Jaume Plensa, en plein cœur historique de Mons.

 Un  parcours dans la ville de Mons pour découvrir près de 20 œuvres iconiques de Jaume Plensa, sculpteur, dessinateur et graveur catalan de renommée internationale. Durant ses travaux de rénovation, le BAM poursuit ainsi sa volonté d’un musée hors les murs en investissant l’espace public.

Présent sur les cinq continents par ses sculptures parfois monumentales mais toujours humanistes, Jaume Plensa marque les esprits par la manière dont il pratique l’espace urbain. Partout où elles s’installent, les œuvres de l’artiste espagnol dégagent une énergie particulière due non seulement à leur présence dans l’espace mais aussi à la façon dont l’artiste travaille les matières. « Quand j’habitais en Belgique, je me rappelle avoir visité cette région avec des fonderies et des mines, un paysage assez lourd. C’est une période où j’ai commencé à travailler la fonte et le fer. Quand je suis retourné à Barcelone après cette période, j’ai développé encore plus profondément ce travail de la fonte qui m’a fait connaitre internationalement.  Quand j’interviens quelque part, j’essaye d’amener ma mémoire, mes origines, qui sont aussi fortement liées à l’industrie du fer et de la fonte. On assiste ici à un petit miracle qui arrive souvent dans l’art contemporain : ma mémoire touche ma mémoire des autres » confie l’artiste.

 Pour galvaniser cette énergie, la définition du périmètre de l’exposition est importante. C’est ainsi que le choix s’est porté sur deux endroits particuliers : la Grand-Place et la collégiale Sainte-Waudru, le pouvoir civil et religieux qui, à Mons, sont toujours parvenus à cohabiter.

Cette « part du Sacré » se décline en un parcours narratif entre ces deux lieux fondamentaux. Trois visages de 7 mètres de haut s’installe sur la Grand-Place. Tandis que sur la nef de la collégiale, apparaît « Les invisibles », œuvres fantomatiques invitant au silence. Aux deux pôles viennent se joindre la salle Saint-Georges, chapelle désacralisée, le Jardin du Mayeur et, face au musée du Doudou, un ensemble de sept sculptures à haute valeur symbolique liant l’Homme à la Nature.

« Les sculptures de Jaune Plensa ont cette particularité de dégager une énergie spirituelle que l’artiste cultive en dehors de tout cadre religieux. Ce véritable face à face entre le sculpteur catalan et le patrimoine exceptionnel a pour ambition de faire émerger la part sacrée de ce quartier entre la Grand-Place et la Collégiale qui constitue l’essence originelle de Mons » explique Xavier Roland, commissaire  de l’exposition et directeur du BAM.

Programmée en été, l’exposition temporaire dédiée à Jaume Plensa sera l’occasion de visites guidées, à la fois touristique et artistique.

Infos :  bam.mons.be,   www.visitmons.be

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