Les étudiants de Condorcet impliqués dans le Goncourt Belgique

Pauline Dubois et Océane Noël ont rencontré Pierre Assouline.

Découvrir huit ouvrages de la littérature contemporaine de langue française en huit semaines, voilà le beau défi relevé par des étudiants en agrégation de l’enseignement secondaire inférieur en français, français langue étrangère et en français, philosophie et citoyenneté de Condorcet.

Il y a quatre ans, l’ambassade de France en Belgique lançait un appel d’offre auprès des hautes écoles, proposant de rejoindre les

Le groupe a désigné une déléguée et une suppléante pour défendre son choix à Bruxelles : Pauline Dubois et d’Océane Noël, toutes deux en deuxième année.

Pauline nous explique : « La confrontation avec les autres membres du comité m’a permis d’approfondir mes réflexions sur les romans. Je n’en avais pas aimé un. On en a discuté. Je l’ai relu entre les lignes et j’ai réussi à nuancer mes propos alors que j’étais assez fermée sur ce livre-là ».

L’enseignante est enthousiaste : «Ils gèrent tout eux-mêmes, le professeur s’efface et leur laisse vivre l’expérience en pleine autonomie. On les voit grandir. C’est ça qui est beau. Leur ressenti, leur critique s’affinent en fonction des échanges. Pour moi, c’est là l’intérêt de l’exercice. Voir l’évolution des étudiants qui ne lisaient pas forcément ce genre de littérature parce qu’ils sont amenés à enseigner à un public d’adolescents et lisent donc plus de littérature jeunesse, est une véritable satisfaction ».

En novembre, une rencontre est organisée avec Pierre Assouline, membre de l’Académie Goncourt. Il explique aux jeunes comment poser un choix et les critères de sélection à retenir. 

 Océane confie : «C’était une journée très stressante ! Les échanges ont duré quatre heures. C’était impressionnant de se confronter aux universités et aux autres hautes écoles! ».

Pauline poursuit : « Le top trois d’une des universités était tout à fait différent du nôtre et on s’est demandé si on avait lu les mêmes livres. Puis on a confronté les arguments et on s’est compris. On a été impressionnées par le niveau de langue des étudiants des institutions flamandes avec qui c’était un régal de discuter de littérature francophone ! ».

Julie sait qu’elle continuera le projet et espère gagner de nouveaux adeptes. « C’est important pour de futurs profs de français ! Ils découvrent d’autres horizons, ils apprennent beaucoup. Plus tard, il va leur falloir user d’intelligence pour ouvrir les esprits des ados et aiguiser leur curiosité ».

Pauline et Océane feront partie du comité l’année prochaine mais souhaitent  laisser la chance à d’autres étudiants de représenter l’école à Bruxelles.

Une rencontre sera organisée avec le lauréat au deuxième quadrimestre. Bien sûr, d’ici, là, il est interdit aux membres du jury de divulguer son nom. Nous patienterons ! En attendant, un jeu de livres a été offert à la bibliothèque de la Haute École à Mons pour permettre à tout un chacun