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Les romans de l’été : l’histoire commence...
Le Réseau louviérois de Lecture publique propose des conseils lectures jeunesse et adultes. Ils ont fait l’objet d’une soirée et d’une journée auberge espagnole (où chacun était convié à apporter un petit quelque chose à manger et à lire). D’un côté, en soirée, les conseils de Bernard Saintes, le bien connu libraire louviérois de l’Ecrivain public et de l’autre ceux du Centre de Littérature Jeunesse Canonne et des participants à la rencontre.
Ne comptez pas sur lui pour être à la mode, pour évoquer les bonnes ventes, les têtes de gondole. Bernard Saintes fonctionne aux coups de cœur. Les siens portent sur des histoires, qu’il raconte bien volontiers (en partie). Son métier de libraire, c’est pour cela qu’il le fait, pour communiquer avec le public.
Voici quelques lectures parmi de nombreuses à découvrir dans la bibliographie concoctée par Bernard Saintes et disponible sur simple demande à la bibliothèque vie section.periodiques@hainaut.be.
Une lecture pour rire, carrément, avec Fabrice Caro et son Samouraï où un écrivain quitté par sa compagne qui lui préfère un écrivain spécialiste de Ronsard se lance dans l’écriture de son chef-d’œuvre.
Des livres pour frissonner avec des auteurs comme Jaroslav Melnik et son Oiseau qui buvait du lait (où des jeunes femmes sont retrouvées mutilées un oiseau déposé sur la poitrine) ou Deon Meyer et Cupidité qui met aussi en scène un prédateur sexuel.
Avec Bernard Saintes, lire prend du temps. On vogue allègrement au-delà des 300, 400 pages. Même 600 avec Lincoln Highway d’Amor Towles.
Parmi les partages de Bernard Saintes : une liste de livres en format économique où les questions de société sont bien présentes : Geneviève Damas et les grossesses adolescentes dans Bluebird, Erri De Luca et le sort des migrants dans La nature exposée. Un livre plein de fantaisie aussi comme L’oiseau canadèche, livre culte de Jim Dodge qui met en scène un vieil homme détenteur d’un whisky qui rend immortel, croit-il, son petit-fils obsédé par la construction de clôtures et un canard au gabarit d’oie !
Romans jeunesse du sucré et du salé
C’est le format auberge espagnole que le Centre de Littérature Jeunesse a choisi cette année pour évoquer les coups de cœur de l’année.
Parmi eux : Les Invisibles de Marromasco Moore. Comme sa mère, Pie est adolescente et invisible. Elle rêve d’amitié et d’amour, de toucher les gens sans les effrayer. Un jour, sa mère disparaît. Elle enfreint la seule règle que sa mère lui imposait : dissimuler sa présence. Une participante embraie sur un livre « où il y a des trains aussi », à savoir Maldoror les enfants de la légende, de Philippe Lechermeier. Il y est question de tsar, d’herbes qui soignent et de fantastique.
Dans Pax automata d’Ariel Holzl, on se retrouve à l’époque de Napoléon III, les automates sont bien présents dans la vie quotidienne. Une règle : ils doivent rester des automates et être identifiés comme tels. L’occasion de rappeler ce qu’est le Steampunk qui part de romans fin dix-neuvième, comme ceux de Jules Vernes, et développe une réalité parallèle, sans toutefois tomber dans la science-fiction. L’industrialisation étant la toile de fond de ces romans, on parle aussi de courant vaporiste.
On évoquera encore au cours de l’après-midi la collection jeunesse (essentiellement constituée d’auteurs québécois) de l’éditeur hainuyer Kennes. Dans La triple vie de Camille de Carine Paquin, une jeune fille essaie d’intégrer un groupe de rock exclusivement masculin. « Des livre à lire avec l’accent québécois en tête ! » selon Stéphanie qui anime un club de lecture ados au Service du Bibliobus.
Place aussi aux Nuées de Nathalie Bernard, qui a beaucoup écrit sur les peuples autochtones ou à Florence Rinckel et son L’aube est bleue sur mars.
On fait un crochet par les livres de zombies qui ont toujours la cote. Parfois le thème de la hantise permet d’aborder des thématiques on ne peut plus actuelles comme le harcèlement dans Mon beau grimoire (Casterman).
Dernier conseil, mais on peut tous les retrouver dans une bibliographie disponible via section.jeunesse@hainaut.be : Grand passage de Stéphanie Leclerc. Loris voit des êtres humains et des animaux décédés. Un jour, sa meilleure amie disparaît...
On peut déjà annoncer deux zooms ados en octobre (16) et décembre (11). Les nourritures n’y seront « que » romanesques en attendant une prochaine auberge espagnole.
Voici un reportage d'antenne centre consacré à la séance de présentation des coups de coeur de la semaine dernière.
https://www.antennecentre.tv/article/la-louviere-des-idees-de-bouquins-pour-nos-ados
https://bibliotheques.hainaut.be/