Quartier(s) de Mots : Une formule magique !

Musique, lectures et paroles d’auteurs, la formule de Quartier de Mots fait des merveilles depuis quelques saisons déjà. A découvrir de toute urgence en 2024 dans les locaux de Quartier Théâtre à Houdeng. Une initiative de Quartier Théâtre, de la Compagnie Maritime, du Conservatoire de Musique de La Louvière et du Réseau louviérois de Lecture publique. 

quartier de motsFrancesco Pittau était le dernier auteur invité cette année, en compagnie de l’emballant duo Accords Perdus (lui à la clarinette basse, elle à la voix et au piano pour revisiter des classiques de la chanson française et proposer quelques créations personnelles).

Francesco Pittau est l’écrivain de dizaines de livres, pour la jeunesse spécifiquement, pour les adultes (mais toujours accessibles aux plus jeunes, il y tient).

Cet enfant d’immigrés se refuse à employer des mots que ses parents n’auraient pas d’emblée saisis.

Si des termes de cet acabit viennent sous sa plume, il les biffe...

Il s’agit d’être compris par le plus grand nombre et d’éviter les mots qui nuiraient à la fluidité de la lecture. Il écrit avec l’oreille, écrit à voix haute en quelque sorte avant de retranscrire. Ecrire, il l’a toujours fait. Et même avant, il se racontait des histoires. Elles tournaient en boucle dans sa tête. Il apprécie la liberté de ces interprètes que sont les lecteurs et les lectrices.quartier de mots

Et il y en avait à Quartier Théâtre, aux premiers rangs desquels les étudiants du Conservatoire, guidés pour la mise en voix par Danièle Walgraeve, qui assurait par ailleurs le choix des textes issus de Longtemps et des poussières (Maelström), de Epissures (Maison Poésie Amay) et de Tête dure (Buchet-Chastel). L’écriture est une façon de se placer dans le monde, affirme Francesco Pittau. Et sa façon à lui de se positionner, c’est à hauteur de gens, de paysages et d’objets.

C’est sans doute aussi le dessinateur qui s’exprime. Ce qui importe : la fraicheur du regard, cette innocence enfantine. «Picasso, Hugo ne sont que des enfants qui ont grandi.» Francesco aussi, a-t-on envie d’ajouter en regardant celui qui ce soir-là s’est retourné pour toucher les murs, les lambris, les moulures.

«Fascinant de penser qu’ici tout a été touché par des mains humaines.» Fascinant aussi de voir comment ici l’écriture est une façon de caresser le monde et les gens. 

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Date de publication

Mardi, 5 Décembre, 2023 - 11:52