Exposition monographique de Laurence Dervaux au BPS 22

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Son exposition «Nous, huit milliards d’humains, moins vingt-sept, plus septante, le temps de lire ce titre» au BPSP22 allie regard rétrospectif et œuvres inédites, dont une grande installation immersive. A découvrir jusqu’au 7 janvier !

Nous, huit milliards d'humains,... est la première exposition monographique de Laurence Dervaux à être présentée dans une institution muséale. A cette occasion, l’artiste investit la totalité du BPS22 avec deux nouvelles installations dans les grandes salles et un parcours plus rétrospectif qui rassemble une quinzaine d'œuvres produites entre 2002 et 2011.

Le travail de Laurence Dervaux est centré sur le corps humain dont elle cherche à formaliser sa complexe beauté autant que sa fragilité. Mais le corps n’est jamais montré de manière frontale. Il est plutôt suggéré, détourné au travers d’un registre de signes et de formes. Fluides vitaux, organes ou encore ossatures sont transposés en de vastes dispositifs fascinants.

En 2020, le BPS22 expose La quantité de sang pompée par le cœur humain en une heure et vingt-huit minutes dans le cadre de l’exposition La Colère de Ludd. Placée au centre de la Grande Halle, l'œuvre projetait au sol les ombres rouges créées par les rayons pénétrants du soleil ; une œuvre qui a particulièrement marqué les visiteurs de par sa puissance esthétique et poétique. La lumière est au cœur d’une nouvelle installation immersive présentée dans la pénombre de la salle Dupont. L’artiste y crée une nouvelle vision envoûtante et métaphorique du corps humain, et du flot incessant de ses fluides essentiels.

Ses œuvres magnifient la complexité et la fragilité de la vie par l’agencement d’éléments simples : de l’eau, de la terre, des tissus, des verreries, des miroirs, des aliments, des colorants alimentaires, et même du sang ou des ossements humains.

« A l’origine était le corps. Moins comme un impératif qu’une nécessité ; celle de réinvestir un champ pictural abandonné par l’art depuis la fin des années 60 et que les années 80 réexploraient comme une nouvelle terre en friche. Figurer redevenait une possibilité dont se saisît alors Laurence Dervaux pour nourrir ses premiers travaux de gravure et de peinture. Le corps en devint le motif principal, inscrivant l’artiste dans une filiation de revendications féministes, amorcées les deux décennies précédentes, durant lesquelles une nouvelle génération de créatrices avait renouvelé les pratiques artistiques par l'utilisation de langages et de formes centrées sur leur corps, désormais considéré comme un espace politique », explique Pierre-Olivier Rollin, directeur du BPS22

Infos:

Bps22
Boulevard Solvay 22 à Charleroi
071/27 29 71
info@bps22.be
https://www.bps22.be/fr/expositions/laurence-dervaux