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Réforme de la formation initiale des enseignants : en 4 ans et avec l'Université

Notre Haute Ecole provinciale Condorcet est dans les starting blocks à Mons, à Marcinelle et à Morlanwelz. "L'Enseignement en chantier", le dossier du magazine d'information du personnel "Made in Hainaut", nous en parle. Dès septembre 2023, les nouveaux étudiants du département des sciences de l’enseignement entreront dans ce nouveau modèle.  Le département des Sciences de l’Enseignement de la HEPH Condorcet couvre la quasi-totalité de l’ensemble des cursus de formation des enseignants qui œuvreront de la maternelle à l’enseignement secondaire inférieur. Dès 2025, les équipes s’investiront également dans la formation des collègues enseignants de l’enseignement secondaire supérieur. 

image_4.pngDès la rentrée prochaine, avec la mise en œuvre progressive de la réforme de la formation initiale des enseignants, le département des Sciences de l’enseignement de la Haute Ecole provinciale de Hainaut-Condorcet s’apprête à vivre une révolution copernicienne. 

La formation des enseignants qui éduqueront, accompagneront et formeront les enfants et adolescents de l’école maternelle à l’enseignement secondaire inférieur s’étalera désormais sur quatre ans d’études au lieu de trois.

Autre nouveauté : les cursus s’organiseront dans le cadre d’une codiplomation entre la Haute Ecole Condorcet et le monde universitaire, et conduiront à l’obtention d’un master.

Ce renforcement de la formation outillera mieux les diplômés face aux mutations sociétales en cours et à la situation de la jeunesse. Les changements s’inscrivent dans une offre repensée de l’enseignement, à travers la mise en place du Pacte pour un Enseignement d’Excellence.

La réforme de l’enseignement qualifiant, un autre pilier de notre enseignement provincial, s’inscrit dans une dynamique complémentaire. Bien menée, elle aidera aussi les jeunes Hainuyers à prendre leur place dans la société.

Gérard Godfraind, ED Directeur du Département des Sciences de l’Enseignement de la Haute École Provinciale de Hainaut-Condorcet

Une révolution copernicienne se prépare !

C’est un changement considérable dont on parle depuis longtemps : la réforme de la formation initiale des enseignants !

Elle est désormais dans les starting-blocks ! Depuis plusieurs années déjà, les équipes ont œuvré à sa réalisation afin de moderniser et d’améliorer le système éducatif en suivant les directives prodiguées par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

FORMATION DES PROFS : Dès septembre 2023, les nouveaux étudiants du département des sciences de l’enseignement entreront dans ce nouveau modèle.image_8.png

«A l’avenir, la formation des enseignants qui éduqueront, accompagneront et formeront les enfants et les adolescents à l’école maternelle, dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement secondaire inférieur passera de trois à quatre années d’études, sous le statut de master», explique Gérard Godfrain, directeur du Département pédagogique à la Haute Ecole provinciale Condorcet.

Cet allongement des études permettra notamment aux futurs enseignants de mieux se familiariser avec les nouveaux enjeux techniques, sociaux et sociétaux. Un regard particulier sera porté sur l’enseignement des disciplines.

image_5.pngDe nouvelles matières et un stage longue durée

Dans la foulée du Pacte pour un Enseignement d’excellence, de nouvelles matières apparaissent comme la formation manuelle, technique, technologique et numérique, l’éducation à la santé ou encore l’éveil aux langues. La dernière année sera consacrée à un stage de longue durée en milieu scolaire favorisant plus encore la découverte pratique du métier et l’intégration dans les équipes éducatives, conformément aux indications du pacte susmentionné.

«Cette nouvelle approche entend également accroître la collaboration entre les hautes écoles et les universités. Les cursus seront donc organisés en codiplomation. La Haute École Condorcet travaillera, par exemple, à Mons, avec l’Université de Mons et à Morlanwelz ou à Marcinelle avec l’UMons et l’ULB», poursuit notre interlocuteur.

Trois sections

Très concrètement, dès la rentrée de 2023, trois sections seront organisées au sein de la Haute Ecole provinciale Condorcet.

La section 1 permettra d’officier de l’accueil en maternelle à la deuxième primaire.

La section 2 verra les enseignants rejoindre les classes de la 3e maternelle à la 6e primaire, tandis que la section 3 formera les profs souhaitant enseigner à des élèves allant de la 5e primaire à la 3e secondaire.

Ceux qui se destineront à l’étude de l’éducation physique et de l’éducation à la santé, des langues germaniques ou de la formation manuelle, technique, technologique et numérique pourront s’adresser à des publics encore plus larges.

Cette réforme se développera sur sept axes principaux et accordera une importance toute particulière aux disciplines, à la communication, à la formation pratique, à la didactique et à la pédagogie, aux sciences humaines et sociales, à la recherche en éducation et à la maîtrise de la langue française.

«Le travail colossal que nous avons accompli débouche sur des pratiques pédagogiques innovantes mais aussi sur des interactions accrues entre hautes écoles et universités. Une attention particulière est portée à la recherche. Et bien sûr, la durée de formation est allongée. Cette restructuration majeure verra les besoins réels du monde scolaire mieux rencontrés», conclut Gérard Godfrain.

L’acquisition de nouvelles compétences aidera ainsi les diplômés à préparer notre jeunesse aux nombreux défis sociétaux qu’elle devra relever. 

Organisation pratique !

La réforme verra le jour avec l’avènement, dès septembre 2023, des sections 1, 2 et 3 - de la maternelle à l’enseignement secondaire inférieur - à choisir en fonction de l’âge du public auquel on désire enseigner.

En septembre 2025, des masters de sections 4 et 5, destinés aux étudiants désirant enseigner dans l’enseignement secondaire supérieur, seront également mis en place et rénoveront donc totalement la formation des enseignants.

«Là aussi, les hautes écoles seront intimement liées aux universités», rappelle Gérard Godfraind.

«Après un bachelier de transition, la section 4 permettra d’opter pour une filière didactique tandis que la section 5 offrira aux titulaires d’un master de discipline la possibilité de suivre une année supplémentaire pour devenir enseignants».

Les deux systèmes coexisteront 

Alors que les universités prendront une part importante dans la formation des maîtres, les emplois en haute école ne semblent pas menacés. «La réforme se construit petit à petit et n’oublions pas qu’au début deux systèmes coexisteront. La formation actuelle ne s’éteindra que dans quelques années. La quatrième année nécessitera également des enseignants supplémentaires et équilibrera la répartition des besoins en ressources humaines des hautes écoles. A travers divers ajustements, on peut même imaginer que dans les années futures, on engagera», rassure le directeur.

Quant à ceux qui souhaiteront enseigner en haute école dans les domaines pédagogiques ou de la didactique des disciplines, il leur faudra suivre un master de spécialisation en formation d’enseignants à hauteur de 60 crédits. Pour les collègues qui seront engagés à partir de septembre 2023, ce sera le sésame nécessaire pour prétendre à la nomination et se voir stabilisés dans le poste.

«Cette année de plus aura l’avantage, par rapport au système d’aujourd’hui, de pouvoir être suivie directement à l’issue des études ou après avoir commencé à enseigner. Rappelons que le CAPAES (certificat d’aptitude à enseigner dans l’enseignement supérieur) actuel implique d’être en poste dans l’enseignement supérieur pour pouvoir être suivi», continue Gérard Godfraind.

Nouvelle organisation en chantier

A la Haute École Condorcet, on planche déjà d’arrache-pied sur l’organisation de la rentrée prochaine. Un questionnaire a été soumis à l’ensemble des professeurs du département pour savoir dans quelles unités d’enseignement ou activités d’apprentissage, ils auraient envie de s’investir dans les années qui viennent. Le travail portant sur les attributions pour septembre 2023 a ainsi pu être lancé, laissant aux enseignants la possibilité de préparer leurs nouveaux cours de la meilleure manière. Ils auront également l’opportunité de suivre des formations en interne ou en externe pour atteindre leurs objectifs.

Avec ces changements, tout étudiant qui voudra épouser le métier d’enseignant devra obligatoirement passer par la Haute École. Condorcet ne lésinera donc pas sur les moyens pour continuer à proposer ce qu’on fait de mieux en termes de formation des enseignants. Un vaste chantier est ouvert.

image_9.pngLes atouts de Condorcet

Pour préparer et assurer la mise en œuvre de la réforme, notre Haute Ecole détient plusieurs atouts non négligeables qui font d’elle une interlocutrice incontournable de la réorganisation des études pédagogiques.

Elle s’appuie en premier lieu sur une offre d’enseignement bien répartie sur le territoire de notre province : à Mons, à Marcinelle et sur Morlanwelz.

Ces particularités cadrent bien avec la volonté de l’institution de développer une politique de proximité géographique dans l’enseignement supérieur.

Les trois implantations bénéficient de locaux diversifiés, adaptés à des utilisations généralistes ou spécifiques. Chacune d’entre elles dispose par exemple d’un Creative School Lab qui met l’accent sur la créativité dans la formation, et aussi au service de la conception de séquences pédagogiques innovantes.

Le département met par ailleurs à disposition une série d’équipements informatiques permettant aux étudiants d’acquérir des savoir-faire et des compétences dans la maitrise des technologies au service de l’enseignement.

Les outils numériques bientôt acquis dans le cadre du projet et du plan d’investissement RRF (plan de relance européen) aideront les équipes pédagogiques et les étudiants à s’adapter à l’évolution des pratiques pédagogiques intégrant le numérique et le travail collaboratif, ainsi qu’aux nouveaux usages des étudiants connectés.

L’objectif est également de réduire la fracture numérique des apprenants en situation de vulnérabilité socioéconomique. Une expertise reconnue La Haute Ecole bénéficie d’une excellente connaissance de l’enseignement obligatoire et d’une expertise reconnue dans les matières pédagogiques et la didactique des disciplines.

Une majorité des professeurs de pédagogie a d’abord enseigné dans l’enseignement obligatoire avant de rejoindre la Haute Ecole. Les collaborations avec les enseignants de terrain sont évidemment nombreuses, à l’occasion de l’accueil et de l’accompagnement des étudiants dans les stages pédagogiques, mais aussi lorsqu’ils interviennent directement, en tant qu’ «enseignants praticiens», dans la formation pratique des étudiants.

Ajoutons que le département des Sciences de l’Enseignement de la HEPH Condorcet couvre la quasi-totalité de l’ensemble des cursus de formation des enseignants qui œuvreront de la maternelle à l’enseignement secondaire inférieur. Dès 2025, les équipes s’investiront également dans la formation des collègues enseignants de l’enseignement secondaire supérieur. 

https://www.condorcet.be/departements.html

Extrait du magazine d'information du personnel de la province de Hainaut

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Date de publication

Lundi, 22 Mai, 2023 - 11:10