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Lutte contre les inondations
«Qu’en est-il des travaux réalisés sur le ruisseau le Charnoy dans la commune de Gerpinnes, plus exactement à Acoz?», interrogeait au Conseil provincial, cette semaine, le conseiller Fernand Dechainois qui voulait comprendre pourquoi le délai du chantier avait été si long pour cette commune et très rapide pour sa voisine, Châtelet, victime d’un sinistre similaire en juin 2021.
Fabienne Devilers, Députée en charge des cours d’eau, a rappelé le cheminement de ce chantier, très important pour les habitants d’Acoz, touchés en 2021, par de graves débordements des ruisseaux de La Malagne et du Charnoy.
«Très vite, a-t-elle souligné, les équipes d'Hainaut Ingénierie Technique (H.I.T.) ont réagi pour trouver des solutions d’appoint et aider les riverains. L’analyse approfondie de la situation a ensuite démontré que les dégâts venaient de la section du voûtement présent à l’origine, canalisation vétuste qui n’appartient pas à la Province de Hainaut. Le bureau d’études de Hainaut Ingénierie Technique (H.I.T.) a opté pour la création d’un nouveau voûtement, avec une section adéquate et de bonne dimension. L’ancien voûtement a été détruit partiellement pour être remplacé. Toutefois, une partie, hors emprises travaux, a été maintenue. Ce tronçon est désormais sans fonction hydraulique. La construction de ce nouveau pertuis d’un montant de 323.643, 15 € a été financée par la Province de Hainaut.»
La Députée a insisté sur le fait que ces travaux s’inscrivent pleinement dans le projet NAQIA, de lutte contre les inondations.
Les Wateringues, un autre outil de lutte encore plus aidé par la Province
D’inondations, il en a encore été question lorsque le Conseiller Michel Pecquereau a demandé à la Députée Fabienne Devilers, de détailler les autres moyens que la Province mettait en œuvre pour lutter contre les débordements de nos cours d’eau, à travers les Wateringues, notamment.
« On en compte 14 en Hainaut, fonctionnant grâce à l’investissement de nombreux acteurs de terrain, pour la plupart des bénévoles. La Province de Hainaut et la Région wallonne les soutiennent financièrement et administrativement mais il semble que la Région wallonne abandonne tout soutien administratif à l’élaboration des cahiers de charges… La Province ne peut pas les aider ? »
La Députée Fabienne Devilers a insisté sur le fait qu’une Wateringue était une autorité locale compétente dans une aire bien déterminée, fixée par arrêté royal et a constaté qu’en effet, les responsables des Wateringues ne savent désormais plus vers qui se tourner pour l’élaboration des cahiers de charges.
« Dans le périmètre des Wateringues, il existe des cours d’eau de catégorie II pour lesquels nos ingénieurs responsables participent aux Assemblées générales et aux Comités directeurs. Ce rôle de conseiller technique pourra leur être apporté mais, vu le contexte des finances provinciales, ce service ne peut être fait gratuitement. Avec Hainaut Ingénierie Technique, nous avons exploré les pistes juridiques afin que les Wateringues puissent nous confier ces missions de conseillers techniques dans le respect des règles de marchés publics. La Province de Hainaut jouera le rôle de centrale d’achat au bénéfice des Wateringues, moyennant une participation. Ce qui permettra à la Province d’apporter son aide aux Wateringues. Un rapport au Collège est en cours de rédaction pour la constitution de cette centrale d’achat. ».
Hainaut Ingénierie Technique est un exemple pour les autres provinces wallonnes, notamment au travers de son action exemplaire dans la lutte contre les inondations.
L’institution vient de présenter son rapport d’activités 2022. H.I.T, ce n’est pas seulement la gestion des cours d’eau de 2ème catégorie, c’est aussi la voirie ou encore la conception des infrastructures et des équipements aux abords des institutions provinciales, en concertation avec HGP. Mais c’est dans son expertise en matière de lutte contre les inondations que notre province se démarque. « Grâce à notre excellent bureau d’études, qui propose des études hydrologiques et hydrauliques, ce qui est relativement rare, et grâce à nos ingénieurs, à nosagents techniques, à nos ouvriers de terrain, nous pouvons être auteurs de projets et maîtriser tout le processus en interne, de la conception à l’entretien des ouvrages », précise Francis Personne, l’Inspecteur général de H.I.T.
Des compétences qui sont mises au service des 69 communes wallonnes, 65 d’entre-elles ayant adhéré à la convention de supracommunalité souhaitée par le Collège : « Nous n’avons pas attendu les inondations exceptionnelles de juillet 2021 pour être proactifs dans ce domaine. Le programme Naqia a été créé en 2010 et la construction d’ouvrages dans des zones à risques a permis de limiter l’impact des grandes crues », ajoute la Présidente d’H.I.T., la Députée Fabienne Devilers.
70.000.000 euros investis depuis 13 ans pour lutter contre les inondations !
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et traduisent la volonté de la Province de Hainaut d’être un acteur essentiel dans ce domaine. 21 ouvrages sont actuellement en fonction : des bassins de retenue, des zones d’immersions temporaires, des digues, 14 sont en cours d’études et 14 autres sont adjugés mais en attente d’emprises de terrain. « Nous réalisons les relevés topographiques, nous détaille Benjamin Lenglez, Directeur du bureau d’études de H.I.T. Nous modélisons les cours d’eau afin d’imaginer les aménagements les plus efficaces à réaliser. Les plans, le métré, les cahiers de charges, tout est étudié en interne. Nous construisons et nous entretenons ces ouvrages grâce à une équipe de maintenance présente quotidiennement sur le terrain ». Au-delà du rôle protecteur pour les populations locales en aval de ces cours d’eau, une attention est tout particulièrement déployée au niveau de la biodiversité, à l’image du projet phare de 2022 : le projet Interreg d’une zone d’immersion temporaire sur l’Elnon à Rumes, une véritable oasis propice au développement de la faune et de la flore.